4. Garantir la sécurité et la conformité des données médicales

Dans le secteur de la santé, la gestion des données médicales est un enjeu majeur. Elles sont parmi les informations les plus sensibles et sont soumises à des réglementations strictes (RGPD, HIPAA, ISO 27001, etc.). Un accès non autorisé, une fuite ou une altération de ces données peut avoir des conséquences graves pour les patients comme pour les établissements de santé.

La sécurisation de la donnée

Sécuriser les accès aux données

L’une des premières lignes de défense pour la protection des données médicales repose sur un contrôle rigoureux des accès. Cela passe par plusieurs stratégies complémentaires :

Mise en place d’une gestion stricte des identités et des accès (IAM)

L’Identity & Access Management (IAM) est une approche permettant de contrôler qui accède à quoi et dans quelles conditions. Voici quelques bonnes pratiques :

  • Principe du moindre privilège (PoLP) : chaque utilisateur doit avoir uniquement les droits nécessaires à son rôle.
  • Authentification multifactorielle (MFA) : réduire les risques de compromission en demandant une double vérification (mot de passe + code temporaire, clé physique, biométrie).
  • Zero Trust Security : ne faire confiance à aucun utilisateur ou appareil par défaut. Chaque accès doit être authentifié et vérifié en permanence.

Chiffrement des données en transit et au repos

Les données médicales doivent être protégées contre les interceptions et les accès non autorisés, que ce soit lors de leur stockage ou de leur transmission :

  • Chiffrement en transit : utiliser des protocoles de chiffrement modernes comme TLS 1.2+ ou TLS 1.3 pour sécuriser les échanges entre serveurs, applications et utilisateurs.
  • Chiffrement au repos : protéger les données stockées via des algorithmes robustes comme AES-256 (Advanced Encryption Standard) pour garantir leur confidentialité même en cas de vol de disque dur ou de piratage d’un serveur.

 Mise en place d’une traçabilité et d’un audit des accès

Une bonne gouvernance des données passe par une surveillance active des accès et des actions effectuées sur les informations de santé.

  • Journalisation des accès et des modifications : chaque action (consultation, modification, suppression) doit être enregistrée dans des logs sécurisés.
  • Alertes en cas de comportements suspects : mise en place de solutions de détection des anomalies (SIEM, UEBA) permettant d’identifier des accès inhabituels ou potentiellement malveillants.
  • Audit régulier des droits utilisateurs : il est essentiel de vérifier périodiquement que les accès sont toujours adaptés aux besoins des collaborateurs et de supprimer les comptes obsolètes.

Utilisation d’un hébergement certifié HDS (Hébergement de Données de Santé)

En France, toute infrastructure stockant des données de santé à caractère personnel doit être certifiée HDS (Hébergeur de Données de Santé). Cette certification impose des standards élevés en matière de sécurité et de conformité :

  • Protection contre les cyberattaques (firewalls, segmentation réseau, redondance des données).
  • Garantie de disponibilité et de continuité de service (PCA/PRA).
  • Conformité aux normes ISO 27001 et ISO 27018 pour la gestion sécurisée des données dans le cloud.

 Conclusion

Sécuriser les données médicales n’est pas seulement une obligation légale, c’est aussi une responsabilité éthique et technique. La mise en place d’un IAM strict, le chiffrement systématique, la traçabilité des accès et le recours à un hébergement certifié HDS sont des piliers essentiels pour garantir l’intégrité et la confidentialité des informations de santé.